on l'a vu quand la fesse
a force du poignet
accepte tout bizness
pour faire sa renomee
on a vu les lolos
les oeillades ovines
l'esprit du gigolo
les procedes latrines
o liberte cherie
nous vient-il a l'idee
qu'a cause d'un ouistiti
il faut laisser tomber ?
laissons la nos crayons
baissons nos pantalons
et brandissons le glaive
nous prenons la releve
de nos vaillants ancetres
pour qui la liberte
valait bien que l'on creve
plutot que de ceder
aux maquillages de dupes
aux roucoulades de celle
qui pour dorer sa hupe
tire les pires ficelles
car ce n'est pas le fion
que vous verrez, cherie
mais de face les lions
a la chair meurtrie
entonner d'une voix
la chanson des cerises
rendant a qui de droit
la monnaie de sa mise
elle a le gout du sang
la liberte promise
elle s'en vient en avant
blanche comme une banquise
et malheur aux aveugles
malheur aux mercantis
au fond des bois il beugle
le cor des affranchis