Clément
Thomas
pressKit |
|
ctgr.free.fr
- ctgr2.free.fr
(netSongs) |
mercredi
9 novembre 2005 |
ctgr-pavu.com doing his famous
nosejob
http://www.flickr.com/photos/39394556@N00/
Par
Peter Luining
ctrlaltdel.org
|
mardi
25 octobre 2005 |
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Emergence |Arts Musics Words/ Cultures & Sciences| Resistances
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International|__Francophone non exclusive__| /////////////////
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About the list http://sympa.anart.no/sympa/info/nettime-fr-raw
|||||| Unmoderate (subscribers) ||||||||||||||||||||||||||||||
////// Archives http://sympa.anart.no/sympa/arc/nettime-fr-raw
Mechanical multitranslator http://www.google.com/language_tools
Pour
conclure sur le talent de ctgr et pourquoi il ne sera peut-être
pas viré - tout de suite ?!
Par
Bobig et L.D.
From: "bobig" <bobig@fake-artist.net>
To: "Liste Nettime-Raw" <nettime-fr-raw@anart.no>
Sent: Monday, October 24, 2005 8:48 PM
Subject: Re: [nettime-fr-raw] test -- BBC is opening its videodésolé
pour mon précédent message. un bug.
je disais
donc. une liste non modérée est très difficile à
assumer.
risque de trolls..etc...
j'ai lu ça
et là des allusions à fight (liste fabuleuse..hum) ou palais
tokyo (là d'accord). Ayant une expérience de troll sur ces
listes (je n'en suis pas fier), je ne peux que conseiller à ceux
qui
n'aiment pas les messages de clément de mettre un filtre courrier
sur leur logiciel de messagerie.
je tiens juste à préciser une chose. je fais partie de ceux
qui se laissent tenter par la bouffonnerie...quand on regarde les différents
travaux de clément, je suis souvent jaloux de ne pas avoir eu la
même idée. les flame songs sont des petits chefs d'oeuvre
qui mettent le doigt là où ça fait mal.les différents
échanges sur cette liste en sont la plus belle preuve.
j'en profite
pour donner aussi une impression. ne trouvez vous pas que la liste nettime.fr
est beaucoup plus ouverte qu'avant. Etonnant paradoxe d'une liste non
modéré qui vacille et d'une liste modérée
qui évolue....non ?
amitiés
à tous
------------------
De:
louise.desrenards@free.fr
Objet: [nettime-fr-raw] Pour conclure sur le talent de ctgr et pourquoi
il ne sera peut-être pas viré - tout de suite ?!
Date: 25 octobre 2005 03:56:30 GMT+02:00
À: nettime-fr-raw@anart.no
Pardon pour
ce long mail, mais sur ctgr Bobig faisant un malentendu de ce qui lui
est reproché, il faut en finir une fois pour toutes par des explications
- ou les répéter. L tenait à dire à Bobig
- pour aliette;-) que celle-ci se fiche éperdumentdes flame songs
; ce qu'elle reproche à ctgr c'est l'article
diffamant paru dans Libé l'an passé sous le titre panoplie.org
- donc également à panoplie.org.
Et la poursuite des insultes en ligne chaque fois qu'il reçoit
une critique cela aussi ne peut durer.
Le problème de ctgr c'est qu'il est aigri et immoral, qu'il ait
du talent ou pas je m'en fiche, comme la moitié est gâché
par le fait qu'il ne sache pas s'empêcher dans les situations où
il le devrait:)
Tu aimes les flame songs, d'autres trouvent cela nul. Et moi franchement
je m'en fiche éperduement, je trouve cela indifférent.
Donc surtout cher Bobig, ne prends pas mes critiques et ma défense
pour une passion contre les flame songs.
Je critique simplement qu'ils aient fait l'objet d'une publicité
diffamante et préjudiciable - insultes m'étant prêtées
sous mon nom en situant mon activité éditoriale avec criticalsecret,
dans le journal Libération -, et que ceux qui ont exploité
cette diffamation pour monter en épingle un de leurs événements,
en démolissant une confrère, répètent la programmation
justificative de la diffamation faite l'an passé (je précise
de nouveau : la diffamation consistant pour moi essentiellement dans l'interview
de ctgr à mon propos sous le chapeau de panoplie.org dans Libération),
ce qui revient de leur part à en endosser une co-responsabilité.
Car, alors que la responsable de panoplie.org ne m'adresse pas la parole
ni ne communique avec moi depuis ce jour - ce qui n'était pas le
cas auparavant -, sans pour autant m'avoir adressé des excuses,
elle se paye le luxe de m'envoyer innocemment cette info par email il
y a trois jours, réveillant le fantôme d'une malveillance
publicitaire sous son grand titre en haut de page de Presse, dont elle
aurait du se désolidariser pour marquer sa désapprobation,
si elle ne participait pas de cette malveillance, pourtant au nom de sa
programmation.
Quant à
ctgr : je ne vais pas commencer à épingler les faiblesses
de ctgr détail par détail, parce que finalement je penserais
que c'est un pauvre type tant sa méchanceté est attribuable
à des détails précis chez lui. Or je préfère
toujours garder un fond de respect à l'égard de quiconque
même ennemi, c'est plus ouvert. Je suis une battante donc par principe
je n'aime pas affaiblir mes adversaires sauf à les vaincre:) mais
encore faut-il avoir assez de colère en soi pour ça - être
sans pitié : cela veut-il dire que ctgr au fond me ferait pitié
? je veux dire par là qu'il me paraîtrait pitoyable dans
sa méchanceté ?
Peu importe. Mais à force qu'il joue à menacer sans raison
les autres - non pour se défendre mais pour briller à leurs
dépens en les ignorant, en réalité, et enspammantleurs
boites d'emails via les listes - si ces derniers nourissent un peu de
perspicacité psychologique, ils finissent par se dire des choses
du genre de celle que je finis par me dire moi-même - à son
propos.
Quant à
son talent, cher Bobig, c'est tout à fait subjectif, moi j'ai trouvé
que le jour où il avait essayé de recommencer Les chroniques
de la veille sans réussir dans la même légèreté
que la première série, et bien c'était simplement
que son inspiration par le contexte, en réalité - seul support
de son talent et non pas la maîtrise même - était faible
sans le contexte:).
Qu'il ne reste pour l'essentiel de ses actes "créatifs"
aujourd'hui que les flame songs qui ne seraient rien sans le génie
de nos propres "bavures" - à ce point de son mimétisme
comparable il convient de les revendiquer - et déjà vieux
en fondation, atteste de ce que je dis.
Enfin, qu'il
insulte un modérateur, ou un autre colistier, parce qu'il n'en
supporte pas la critique excédée et donc radicale, lui qui
passe son temps à ne fonctionner qu'en critique harcelante et même
à être incapable de trouver autrement son inspiration à
la sauce coca ou vodka, que sur nos lapsus, nos tics - lui qui en est
bourré - ou nos bavures orthographiques ou de clavier soupé/collé,
constituées par lui comme adverses pour "rivaliser de génie",
c'est qu'il est incohérent et mauvais joueur. Donc il ne peut être
de la partie qu'il prétend inventer ni du miroir qu'il prétend
dresser. Il est hors de sa propre scène : au sens propre obscène
donc exhibitionniste plutôt qu'artiste en scène. L'obscénité
sans conséquence en ligne a vécu.
Maintenant je me garderais bien de le virer pour des raisons personnelles,
parce que ctgr, c'est minable sauf la malveillance - il faut bien se résoudre
à se dire qu'au bout du compte de ses prolongations là serait
donc son seul effet. Et c'est par la malveillance que peu à peu
il justifie d'être exclu sans que cela porte atteinte à la
libre ligne éditoriale de la liste, sans en changer la charte.
Qu'il aille voir ailleurs de lui-même, mais si jamais il revient
insulter quiconque ici au lieu de répondre point par point de ses
actes et de nourrir des excuses même fugitives, alors il ne devra
pas s'étonner de ne pouvoir y prolonger sa parole fielleuse en
profusion de mails courts, afin que la liste puisse revivre en réfléchissant,
au lieu d'être mortifiée sous la pressions aléatoire
et destructrice de son mode d'intervention.
Ce mode qui relève de plus du bizuthage et du lynchage communautaire
que de la plaisanterie ou du geste critique, on sait exactement d'où
ça vient et où ça mène ; comme dit R, qu'il
aille se confronter aux rétro avant-gardistes fachos et machos
de Ring, on en reparlera ; le bizuthage et le lynchage ce n'est jamais
un accueil c'est toujours une humiliation. C'est fascisant et meurtrier
de toutes façons.
Même
sur syndicate il fait gaffe maintenant : même là il lui a
été demandé de changer de mode et il met la sourdine
- du moins dans le rythme et la fréquence et d'ailleurs s'il me
prête de dire des Connery on peut y compter ses perles... il est
beaucoup moins spectaculaire et "spirituel" parmi les anglophones
- qu'il ne fait pas rire - que parmi les francophones - qu'un "rien
amuse" dont surtout le rejet et l'exclusion...
Inculte de l'autre, juste à le railler tu ne peux briller longtemps.
Ce n'était
pas le cas de Coluche, je crois, d'abord homme de théâtre
qui lisait beaucoup:) et puis, d'une autre langue maternelle que celle
qu'il parlait sur place donc forcément il ne se moquait pas sans
tendresse d'où son succès:)
Perso je souhaite que la foule de ses admirateurs se limitera à
ses courtisans proches et à ceux de panoplie.org/ monoquini/ associés
en
enquiquini et autres.
|
vendredi
24 juin 2005 |
La Grande Baleine blanche du
net-art
Par
Gflu
Lieu dit c’est quoi ? Lieu
dit c’est qui ? Si on était ailleurs que sur Lieu dit
(sur le réseau, donc), on parlerait de friche artistique. Ce serait
monstrueusement tendance, on pourrait y voir quelques huiles de la DAP
affalées dans des canapés de récup.
Seulement
voilà, on est en ligne, pas facile de poser sa bière sur
le rebord du jpeg. On est au siècle dernier, en l’an de grâce
1998, en pleine e-bullition, et on assiste à la création
intempestive d’une URL qui pourrait apparaître comme le premier
serveur collectif de net-artistes en France (MAJ
: quoiqu’évidemment, on trouve toujours une poule plus âgée
que l’oeuf, cf. Commentaires). Collectif ? Peut-être...
Dans le désordre, Annie Abrahams, Jacques Perconte, Antoine Moreau,
Yann Le Guennec, Pierre Cuvelier, Sylvie ( ?), KRN Dermineur, Eric Maillet,
Jean-Philippe Halgand, Nicolas Frespech, CTGR ; ils balancent des fichiers,
créent des projets (il faudra un jour se pencher sur cette floraison
de "projets" - artistiques, économiques, personnels...
- dans une société qui ne semble plus en avoir), testent
le gif comme ci, le formulaire comme ça, le tout dans un joyeux
bordel. Une "friche" (sans les fameuses huiles de la DAP...).
Après
quelques années de fastueuses parties d’upload, le lieu est
laissé à l’abandon. Nom de domaine en rade. Des petits
morceaux de lieu(x) dit(s) à droite à gauche, mais plus
de lieu dit singulier point org. Jusqu’à ce qu’Annie
Abrahams lance l’idée, il y a quelques semaines, de réhéberger
les archives. Prise de bec par mails interposés : faire de la conservation
d’archives, pourquoi ? La mémoire, peut-être. Discussions
par mailing list, et Jacques
Perconte qui prend finalement lieu dit par les cornes, redépose
sauvagement le domaine, et réhéberge ce qui pouvait l’être,
en donnant les codes d’accès à ceux des artistes qui
voudraient modifier, voire retirer certains fichiers. "Je ne suis
pas pour remettre en ligne une épave de baleine. Pour moi, Moby
Dick doit rester un mythe" dixit CTGR
dont le répertoire
ne comporte plus que cette sobre ligne. Peut-être justement de quoi
aviver le mythe. Palimpsestes numériques, zones d’autonomies
intempestives, ateliers en ligne... l’expérience du labyrinthe
Lieu dit, de ses
clics dans le vide : une belle façon de s’interroger sur
la mémoire du réseau...
|
vendredi
10 juin 2005 |
Digitales
© Libération Web-expo.
Des artistes du net-art montent sur scène.
Jouer aux rock-stars
Par Marie LECHNER
vendredi 10 juin 2005
Le Net-art est mort, vive le rock'n'roll
?
L'exposition en ligne «Why rock ?» dresse une play-list de
Net-artistes qui se sont mis à pousser la chansonnette ou à
s'aventurer sur scène. Pour quelle obscure raison sont-ils sortis
de leur écran mutique pour s'exposer au feu des projecteurs ? Tel
le Pavarotti du code, le Slovène Igor Stromajer, qui a entonné
un texte html dans l'antre de l'opéra de Ljubljana, ou le Russe
Alexei Shulgin, fondateur du premier «cyberpunkrockband»,
qui fait crachoter à son ordi antédiluvien de grands tubes
pop, de California Dreaming à Rape Me, dans une voix de synthèse
nasillarde. La rock attitude n'est pas étrangère non plus
aux performances déjantées du collectif Pavu avec l'hyberbarde
du groupe, Clément Thomas, qui transpose en chanson les messages
d'insultes diffusés sur les mailing lists (Flame Song).
«Est-ce
uniquement pour réaliser un rêve d'enfant ?
Est-ce une volonté de rendre le corps présent sur l'écran
? Est-ce parce que nous croyons que les rock-stars du XXIe siècle
viendront du Net ?» ou, plus prosaïquement, «est-ce une
nécessité de devenir plus pop (ulaire) ?», s'interrogent
les deux commissaires de l'exposition.
Intrigués par ces postures, Annie Abrahams, Net-artiste, et Clément
Charmet, du groupe Thirtytwobit (versé dans la torture d'ordinateurs),
ont tenté de recenser les stars du Net ayant une affinité
pour le rock dans cette web-exposition hébergée par Turbulence
et Panoplie : Cory Arcangel, bidouilleur de chipmusic, membre du collectif
Beige et de 8-bit Construction Set, Richard Stallman, gourou du logiciel
libre dont l'hymne serait son Free-Software Song, le collectif énervé
v.n.a.t.r.c, qui milite pour la musique libre, mais aussi Alan Sondheim
et Frédéric Madre, qui gratifient le lecteur d'un texte
pour l'exposition, Talan Memmott, animateur de la revue de littérature
hypertexte Beehive, qui dit avoir fricoté avec les punks dans sa
jeunesse...
«Je
pense que la rock attitude est l'expression saine d'un corps en manque»,
avance Annie Abrahams. «Les artistes du Net manipulent d'autant
mieux la figure archétypale de la rock-star qu'ils évoluent
dans un univers où l'audience est facilement accessible, la mise
en scène omniprésente et sa diffusion immédiate,
estime pour sa part Clément Charmet. Sans compter que dans un monde
aussi impersonnel et anonyme que le Web, le contre-pied consistant à
adopter le narcissisme mégalomane du rocker, fut-ce pour le tourner
en dérision, peut être extrêmement satisfaisant.»
Et de conclure: «L'ordinateur n'est-il pas l'instrument qui donne
tout son sens à l'esthétique "do it yourself"
lancée par les punks ?».
'Rock the
Web', webshow, curators Annie Abrahams & Clément Charmet
http://www.panoplie.org/rock
& http://turbulence.org/curators/rock/rock.htm
°
pavu.com
°
L'Hyperbarde
ctgr
|
vendredi
3 juin 2005 |
Le net art est-il rock ?
Par
Puck
En
dix questions et une pléiade de stars du net-art, Annie Abrahams
et Clément Charmet vous proposent avec Pourquoi
le rock ? de redécouvrir en ligne les riches heures de la Never
died net art Rock’roll Attitude. Soit, pour dire les choses plus
aimablement, "une web exposition avec des travaux sonores des artistes
net ayant une affinité, vraie ou supposée, pour le rock."
Belle initiative. Et quelle sélection !
Butinage
audio du vendredi (rock/net art playlist) :
• Russe-Rétro : Commencer
avec le rock gothique russe d’Alexi
Shulgin et le double album 386 DX. Легенда
русского рока
(2002). Un conseil ? préférez plutôt l’intro
et la plage
1 [mp3] du Volume 2, que les reprises de Light
my fire ou de Purple
Haze [mp3] compilées sur le volume 1 ;
• PINE-Noise : Continuer par
le Pavu PINE
K0nzert de Pavu.com.
Celui-ci a été enregistré live à Francfort
(2002) ;
• Punk-Electro : Allégeance
à Kraftwerk et esprit réseau oblige, Breakfast
with robot [mp3] de Talan Memmott, qui dit avoir tourné avec
des groupes punk de 1979 à 1982.
• Acid-Pop : D’apparence
plus folk, la rythmique pleine de gimmicks de Gallows
In The Sand [mp3] s’emballe ; façon Talking Heads sous
acide, Marc Garett vous filera la gnack toute la journée. Evitez
de suivre la cadence sur votre clavier.
• Antisocial : un petit dernier
pour la route ? Attention
! [mp3] par l’ardent collectif promoteur du libre v.n.a.t.r.c.
?, enregistré en live lors de la Chloff Chloff Party (date
inconnue ?).
Moralité
: le net art est mort, vive le rock ! Et vice-versa. Interface low tech
ici.
A signaler, les textes en anglais de Frédéric
Madre et d’Alan
Sondheim. (qui ?) Merci, Annie !
|
jeudi
31 mars 2005 |
Critical Secret #2
Par
Gflu
Deuxième
numéro couché sur papier de la revue de création
multimédia "théma-anochronistic", iconoclaste,
émergente, transversale, interactive... et bien plus encore, tant
le travail d’édition coordonné par Aliette Guibert
donne le vertige (pour vous donner une idée, consultez le sommaire
dans sa version
originelle, sur écran).
Résultat
print : un pavé (404 pages), une maquette charnue et élégante
(signée Clément Thomas, oui-oui), et au-delà
du numéro Socialbarbare, un "bonus" inédit :
Les cahiers du journalisme de création, qui présentent par
exemple la retranscription intégrale d’un documentaire radiophonique
sur Les 24 dernières heures de Jim Morrisson. De l’écran
au papier en passant par le son, une prise de risque permanente pour une
lecture qui peut s’avérer... périlleuse.
Présentation
de l’OVNI ce soir 18h00, dans le cadre d’une programmation
à La maison
rouge consacrée aux "collectionneurs virtuels".
|
:
l'HyperBarde ctgr |
vendredi
04 février 2005 |
Digitales
© Libération Performances.
Soirée explosive et déviante concoctée par le collectif
Panoplie, au festival Tilt.
Les chants de bataille
Par Marie LECHNER
vendredi 04 février 2005
Le bug, le détournement, l'erreur,
comme fil rouge d'une soirée qui s'annonce explosive. Le festival
Tilt, qui s'est ouvert mercredi à Perpignan donne ce soir une carte
blanche à Panoplie.org, revue sur le Net dédié à
la création multimédia. Le collectif montpelliérain
a concocté un plateau belliqueux qui aligne trois performances
également déviantes.
Tout d'abord,
l'extravagant hyperbarde Ctgr fera son Love Show, un récital des
meilleures Net-songs. Membre défroqué du collectif Pavu,
Ctgr, alias Thomas Clément, s'est chargé de transposer en
chansonnettes dérisoires et caustiques «des mails de flamers,
de trolls, de lamers».
Pour ceux qui ne maîtrisent pas le jargon du réseau, petit
détour par le glossaire (1)
: «Lamer : un minable, un nul, un crétin, incapable de
programmer son ordinateur pour inscrire "bonjour" à l'écran
mais qui se prend quand même pour un hacker. Flame : message particulièrement
violent et agressif, visant à flinguer un intervenant jugé
médiocre ou nul par le flamer. Troll : dans le folklore nordique,
créatures au caractère effroyable qui sèment la zizanie.
Sur un forum web ou une liste de diffusion, un troll est soit un sujet
qui fâche (exemple : "Mac ou PC"), soit un individu qui
persiste à lancer des discussions sur des sujets qui fâchent.»
Retour
de flame
Car le pseudo-mutisme de l'Internet n'empêche pas les
foires d'empoigne. Ctgr a décidé de donner du coffre à
la fébrilité souterraine du réseau. Pour son tour
de chant, il a puisé dans les plus prestigieuses mailing-lists
activistes comme Syndicate, Thingist, FightList où il arrive de
voir débarquer ces fameux flamers : «Des individus qui
interviennent de manière incendiaire et à haute fréquence.
En général, observe le barde, répondre à un
de ces flame-messages déclenche une flame-riposte immédiate,
à l'infini.»
Pour éteindre la flame avant qu'elle ne dégénère
en feu de forêt, Ctgr a trouvé une parade efficace, effet
pétard mouillé garanti. «On peut considérer
cette activité d'un point de vue purement sportif, voilà
pourquoi j'ai choisi de monter au filet d'une manière inhabituelle,
en renvoyant sur les listes les flame-messages mais transposés
en chansons.» Assez ridicules et pitoyables pour désamorcer
illico la verve vindicative de l'expéditeur. «Résultat
: un succès populaire immédiat, et l'épuisement des
flames.» Pour son show, il n'a gardé que les meilleurs,
les plus impétueux comme Aliette Guibert (qui signe les élégants
titres Sale con ou Boucle-la), Kandinskij, ou Monsieur le Ponnard. Ctgr
compare le flame à une forme de combat, de guerre étouffée
sur le réseau, mais, regrette-t-il, les grands flamers, «pugnaces,
capables de tenir des semaines à un rythme soutenu»,
se font rares et leurs chansonnettes commencent à dater. L'hyperbarde
a donc décidé de commémorer les grands exploits des
flamers et de les élever à la dimension mythique des héros,
«en mêlant le souffle épique de l'épopée
à la virulence tonique de la joute épistolaire».
Torture
Récital épique donc auquel répondra le glitchkrieg
de Clément Charmet et Vincent Dorp, une performance audiovisuelle
épileptique obtenue en torturant à l'extrême deux
ordinateurs. Une esthétique qu'ils qualifient de post-digitale,
«engendrée par l'utilisation non conforme d'ordinateurs,
incluant erreurs logicielles, saturations mémoire, transcodage
de données, récupérations d'outil obsolètes
et, d'une manière générale, tout ce qui peut rendre
compte du passage à tabac d'une machine». L'erreur informatique
les amuse, par son côté surprenant et aussi parce qu'elle
crée chez le public un sentiment d'agression, avec lequel les deux
terreurs aiment jouer.
Des cris et Hardy. A ce déferlement de violence, Tibo Pinsard oppose
sa Guerre Propre, performance au sein du jeu vidéo Medal Of Honor
: débarquement allié, classique de la Seconde Guerre mondiale.
Le plasticien jouera en direct, mais, au lieu de bastonner, il adoptera
«un comportement antiludique», refusant le caractère
systématique du jeu, transformant le champ de bataille en chorégraphies
soldatesques. Le tout sur une bande-son mixant les râles d'agonie
et cris de douleur du jeu avec les versions allemandes ou italiennes de
tubes de Françoise Hardy.
Tilt festival,
El Mediator, av. du Gal Leclerc, Perpignan. Carte blanche à Panoplie
ce soir à 22 h30. www.tilt-festival.org/fr/details/panoplie.html
http://ctgr2.free.fr
http://32bit.free.fr
|
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vendredi
04 février 2005 |
-/ The loVe shoW /-
Par
Gflu
Hélas,
1352 fois hélas, je ne pourrais assister aux flame songs de Ctgr
ce soir au Tilt
Festival de Perpignan... Bien sûr, il y a toujours cette page
en ligne pour écouter les célèbres chansons à
textes du Pavu en solo, dont les tubesques Nietsche (for Popy) et Kandinskij
Olympic Spiritual Flame.
Explication
de texte
"Mélant le souffle épique de l’épopée
à la virulence tonique de la joute épistolaire, l’hyperBarde
ctgr, inscrit l’hyperChant dans la tradition séculaire de
la musique révolutionnaire. Les désormais incontournables
Flame Songs puisent aux sources des plus prestigieuses mailingLists activistes
internationales et consacrent les plus impétueux des flamers dont
les textes sont aujourd’hui des classiques de la netSong et en passe
de devenir les hyperHits de demain."
Amoureux de tout ce qui pline, prêtez par ailleurs une oreille attentive
à ce qui se trame pour le printemps : dans la continuité
des Rencontres
de la revue électronique et après le SPrInT
spécial cHeese
de pavu.com, une grande
parade festive est en préparation...
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